Marathon de Nice... Ils racontent
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Je suis prête à repartir - vive l'esprit de groupe et cette belle solidarité et encore une fois, pouvoir le faire, c'est tellement.....une chance formidable. Nathalie
 


 


Je n'aurais jamais cru qu'un marathon puisse nous métamorphoser à ce point. C'est dur, c'est vrai... mais c'est extraordinaire.
 
Il règne sur cette épreuve une ambiance, une solidarité qu'on ne retrouve sur aucune autre course (sauf peut-être ultra ?).

Nous arrivons à Nice sous la pluie, direction le village marathon pour retirer les dossards. Nous rentrons à l'hôtel sous la pluie. Pourvu qu'il ne pleuve pas demain !...

...Le stress monte d'heure en heure, à l'approche du départ, chacun avec ses petits symptômes...
Et puis nous voilà dans le box, recroquevillés dans nos sacs poubelle... pour ne pas avoir trop froid...

La pression est à son maximum, quelque soit l'objectif, moins de 3h00, moins de 3h30, moins de 4H00, de 5h00... tous la même appréhension... la même peur, la même envie.

Et le départ est donné... presque un soulagement... nous voilà élancés dans la grande aventure Nice-Cannes

L' encouragement des spectateurs fait chaud au coeur.
Le premier semi (plat) passe assez bien, le 2e beaucoup plus dur avec plusieurs bonnes côtes, et des descentes qui "réveillent" des débuts de crampes... attention prudence...

Au 35e, Laurent Falcon est là pour m'aider sur les derniers kilomètres... les kilomètres semblent passer de plus en plus lentement, les jambes se font lourdes... il faut gérer le rythme... attention aux crampes... pas d'accélération trop brutale, elle pourrait être "fatale"...

Encore 2 kms... bientôt l'arrivée... (tiens je le connais celui-là... salut Hug !).dernier km, je ne sais plus si je cours avec les jambes ou avec la tête.

Ça y est la ligne d'arrivée est à quelques mètres, les spectateurs nous encouragent, on oublie la douleur... la ligne est franchie... LE BONHEUR !! l'euphorie... l'émotion, la joie... l'immense satisfaction.

Le retour de la douleur... toujours là !! de pire en pire même!!

On retrouve les copains qui nous ont encouragé sur le parcours, les pauvres, ils n'ont pas eu chaud eux...!!... maintenant il faut rentrer à l'hôtel, en train... et récupérer....

Le stress a disparu, et laisse place à l'euphorie, chacun raconte sa course... nous sommes un bon petit groupe... et nous nous refaisons une santé avec bières, porto, chips et cacahuètes..

Merci à tous pour ce super week-end.

Un GRAND merci à Henri qui m'a préparé pour cette épreuve. Merci aussi à Laurent Falcon qui était là pour les derniers kms, les plus durs ! Merci à tous mes copains m'ont accompagnée dans la prépa marathon....

J'incite chacun, chacune à faire un marathon... c'est un vrai bonheur ... !!
Isa
 


Mon Marathon,

Quelques impressions à froid, il faut bien prendre le temps de digérer !

D’abord un super week-end, une bonne ambiance, des gens sympas ; du chambrage, des blagues, de l’euphorie mais aussi de la concentration et de la crainte.

L’épreuve : mêmes souvenirs que le précédent (Paris 2006), beau mais dur, faisable sans problème, mais besoin de ressources morales pour terminer.

Le départ un peu stressant, beaucoup d’incertitudes, Isa à côté, a l’air plus sereine (c’est elle qui parle…). Tout de suite, il faut trouver le rythme. J’ai décidé de partir sur des bases élevées (4’ 30 au kilo) je sais que je n’ai pas la distance  (prépa écourtée à cause d’une blessure) et, ce que je peux faire vite,  c’est déjà ça de gagné !  Premier kilo 4’31 impeccable, c’est fluide, le rythme me semble bien, un peu trop pour Isa qui me dit d’y aller, pas de problème, je sais qu’elle me rattrapera plus tard, je double le ballon de 3 h 15 (lui j’espère ne pas le revoir…).

On longe la mer, c’est large ça déroule, les gens sont concentrés, personne ne parle.  5°kilo, puis 10,  en moins de 43 ‘ oulla ça va vite, un coup d’œil au GPS  14km/h, je sais que je vais le payer mais ça va, alors je continue. Dans la tête plein de calculs temps/distance, ça occupe l’esprit, sur le bord des encouragements sympas (merci à nos nombreux supporters  accompagnateurs qui se sont relayés sur le parcours).

Les filles ont du succès, elles sont beaucoup encouragées.  15éme,  1h 03’ ça va toujours aussi vite. Pourtant les jambes commencent à faire mal, mince ce n’est  pas un peu tôt ?

Allez bientôt le semi, je sais qu’il y a Catherine et Michel  (et la mascotte du club, pelage blanc, laisse orange, pour la prochaine course elle aura aussi une touche de vert !)ça motive, je vais passer vite et dire que tout va bien !

 Le semi enfin ! à partir de maintenant on compte en arrière, 1 h 31’30, c’est trop vite pour moi, 13,8km/h.

C’est pas grave, on ne change pas de rythme, je sais maintenant que même  si  je me mets à courir à 12km/h je fais moins de 3 h 30, 12 km/h, ce n’est pas beaucoup ! 

Le corps est bien fatigué, je bois, je mange mais j’ai mal au ventre, je regrette les bananes du ravito je voulais des fruits secs ! J’ai du mal lire le bouquin. Allez, ça va passer, et  ça passe.

 28ème kilo, là, j’ai baissé un peu , comme ça, naturellement, les jambes  sont de plus en plus dures, les mollets surtout, mon genou me lance mais c’est supportable en plus,  ça monte mais ça je savais, 9km/h dans la montée , il faudra accélérer dans la descente.

Kilo 30, je suis encore largement en avance sur mes prévisions 2 h 13’ 26, dire que les premiers sont arrivés ! Allez 12 km ! C’est rien ça, on les fait  tous les jeudis à Vorey !

Je me dis que, même si je marche maintenant à 5  km/h cela fera moins de 4 h 30.

 Encore mal au ventre, je me demande même si je ne vais pas devoir m’arrêter le long de la digue, il faut que ça passe, serre les fesses mon grand.

Kilo 35, là franchement le rythme a considérablement baissé 10, 11Km/h pas plus, je vois arriver Laurent Falcon qui est venu accompagner Isa (Je l’avais oublié celle là, où est-elle ?, peut être que je l’ai pas vu passer) il m’encourage et me dit d’en garder car une côte (encore une) arrive ! Je veux bien moi mais j’ai plus rien à garder ! Je pense à Olive les côtes il adore ça, il doit être loin devant, j’espère qu’il va tomber les trois heures.

Après plus trop de souvenirs, j’ai terminé au moral en essayant d’oublier la douleur, en comptant les kilos, en les rapprochant de distances connues, allez plus que 5, 4 ,3 …

Kilo 40.3, revoilà Laurent, un mot sympa pour moi et juste après une flèche rose (Isa) merde quelle foulée ! Je n’essaye même pas de m’accrocher, il reste quand même 2km !

Enfin le dernier kilo, du bruit derrière, le ballon des 3 h 15 et un troupeau autour (30 places perdues), allez, il reste rien je m’accroche..200 m et je lâche (mon seul regret).

  Il reste 500 m et je commence à en profiter, que des encouragements ! Quelle ambiance !que de monde ! Où sont mes proches ? Je vois juste Michel.

 La ligne, le sourire, le temps 1 h 15’51’’ la médaille, le tee-shirt du finisher.  Voila terminé. Maintenant,  le bonheur de retrouver les autres : olive, isa, nath, cathy, ben et les autres d’en discuter avec eux. On a tous terminé,  peu importe les temps d’un coup, ça compte plus.

Après c’est la fin du week-end, festif et douloureux, les bières le soir  entre CEE et José club, à chacun son anecdote à chacun son histoire, celle du marathon de Nice se termine le lendemain par un retour courbaturé au Puy.

Merci aux protagonistes de ce super week-end et à bientôt pour un nouveau challenge.

Mon conseil pour les coureurs : il faut faire un marathon,  pour soi avant tout, car,  même au milieu de 10000 personnes on se sent bien seul, (vous l’aurez compris) c’est un défi personnel à relever,  mais quel plaisir ! Hugues
                                                                                           
                                                             A suivre...
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